mardi 24 mai 2005

Baptême!!! (Saga en plusieurs chapitres)

J’ai traversé la France pour vous (et pour moi aussi un peu), pour assister à un BAPTÊME!!!

INTRODUCTION : Qu’est-ce???

Outre un juron québécois bien connu, le «baptême» est un sacrement. Qui dit sacrement (et non sacrament) dit «église». C’est bien là que je vais me rendre. Non sans m’être posée la question des jurons. Pourquoi utilise-t-on «baptême», «hostie», «sacrement», «calvaire», «tabernacle», «ciboire» et toutes ces sortes de choses (je donne ici la version non altérée)?

Pourquoi ne dit-on pas «mariage»? «extrême-onction»? «curé»? Ou même «chapelet»??? Les auteurs de téléromans québécois auraient pu s’en donner à cœur joie, sans pour autant avoir l’air vulgaire, au lieu d’utiliser n’importe quoi comme patois pour leurs héros (on se rappelle du «citron» de Virginie, du «chiken» de Claudie etc).

CHAPITRE 1 : La préparation.

La préparation au baptême est une chose très sérieuse. Si pour les parents, elle exige des rencontres préparatoires, pour les parrain et marraine, c’est l’achat de dragées. Le parrain (mon Chéri) s’est bien acquitté de sa tâche, mais au dernier moment a craint de manquer de dragées. Juste avant de prendre le train pour Nîmes, je me précipite donc chez l’arabe du coin qui venait justement d’ouvrir et où j’avais repéré un stock de dragées à 3,90 euros le paquet de 750 grammes, et j’en achète 4 paquets. Nous voilà parés pour prendre notre train, nous nous rendons à Nîmes en TGV (3 heures de Paris) où le reste de la préparation m’attends.

Car pour nous, reste des invités pas rapport, c’est… LE COIFFEUR!!!

La veille du baptême, donc, dès le débarquement du train, en compagnie de belle-mama (grand-mère de la baptisée) et de belle-sœur (mère de la baptisée), nous nous présentons à notre rendez-vous. On s’extasie sur mon accent, comme d’habitude, et on me coiffe.

Me voici, donc :

avec une choucroute sur la tête.

Il me faut bien sûr dormir avec ça. Les 28 pinces à cheveux utilisées m’empêchent un peu de dormir mais je survis.

CHAPITRE 2 : Le départ

Il est 10h15, la messe est à 11h, à Bagnoles sur Cèze, et le baptême à 12h15… Nous avons un bon 40 minutes de route à faire. Notre petite troupe se met en branle. C’est malheureusement ce jour-là qu’a choisi une association sportive pour organiser sa course à pied dans les ruelles des hauteurs de Nîmes, que nous devons traverser, bien sûr.

Le conducteur de notre voiture n’est pas des plus patients et aimerait bien ne rien manquer de la messe. S’en suit donc des engueulades par la fenêtre ouverte avec les organisateurs de la course qui tentent de faire dévier le trafic de la trajectoire de la course. Mais sans savoir vers où faire dévier le trafic. Bref, on assiste au paradoxe suivant : plus on est croyant, moins on veut manquer la messe. Donc moins on est patient, et moins on est enclin à la tolérance. On va jusqu’à accélérer, au risque d’écraser les piétons (je rappelle que nous allons à un baptême, pas à un enterrement) pour pouvoir gagner son ciel.

Belle-mama et moi restons stoïques à l’arrière, et prêchons la tolérance et la charité chrétienne envers les coureurs.

Et c’est la course folle au travers la garrigue, dans les ruelles étroites bordées de clapas (petits murêts en pierre plate),

de cactus,

de platanes,

de montagnes,


et de coquelicots …

Très joli.

Nous finissons par arriver au village. Il n’y a pas de stationnement sur place, nous devons nous arrêter un peu plus loin. «Oh la la! Nous allons être encore plus en retard à la messe!» s’exclame belle-mama, ravie. «Oui, et avec nos talons hauts, nous ne pourrons marcher trop vite, en plus» renchéris-je…

Nous voilà sur la place, et l’église est au bout.

Une place bordée de pavés. La porte est ouverte, le silence sur la place n’est brisé que par les notes de l’orgue qui sortent de l’église.

Je dois marcher doucement, mes pas talon-hautés résonnent sur les pavés. Clac-clac.

Je note au passage une trace caractéristique des rues de France. (Je ne peux m’en empêcher)





Pour faire plus Nîmoise, j’ai choisi de porter une jupe provençale. Peine perdue, loin de me fondre dans l’assistance, j’ai plutôt l’air de la Hollandaise de service dans une rencontre parisienne.

Peu importe, puisque, en tant que Québécoise, on excuse tout de suite chez moi toute fantaisie et je peux avoir l’air d’une paysanne mal dégottée en toute impunité. Je pourrai toujours les épater en mentionnant qu’il y a l’électricité chez moi.

Nous entrons dans l'église...

SUITE DE CETTE SAGA ENLEVANTE VENDREDI PROCHAIN!!!
(Abandon temporaire pour cause d'évasion à la campagne sans téléphone ni internet, comme quoi ya pas que le Québec qui comporte des régions reculées...)

2 commentaires:

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

Magnifique récit de voyage et des images avec des bordées de clapas l'accompagant. Je me suis bien amusé à le lire. Merci, et, maintenant je comprends pourquoi tu ne m'as rien commenté.

Heureuse que tu as pu acheter les bonbons et j'adore ta jupe, mais aussi la coiffure relevé fait très chic.

e-diote a dit...

Je te rassure tu es quand meme MIEUX HABILLEE sur cette photo que bien des Hollandaises... comme tu as pu le voir lorsque tu étais là d'ailleurs !